fricool.org, Fribourg
Un artiste conserve-t-il sa liberté d'expression vis-à-vis du monde politique ou de l'administration lorsque ces derniers décident des subventions? Poser la question, c'est y répondre. Et c'est bien embêtant, car un des rôles fondamentaux de la culture, c'est de questionner et critiquer la société et ses institutions. Mais qui aurait envie de se risquer à une critique envers un chef de département, un conseiller d'Etat ou le Conseil communal lorsque ses futurs projets, et son gagne-pain, peut en dépendre (et pour longtemps)?
Pour redonner sa liberté de parole à la culture, il faudrait que les jurys et les commissions décidant des subventions soient exclusivement constitués de membres indépendants (sans mandat exécutif public). Mais bon, comme c'est un des rares trucs rigolos dans leur boulot, il y a peu de chances que les intéressés décident spontanément de laisser tomber cette prérogative.